Suite périple dans le sud marocain (4)
En route pour un minuscule village situé à quelques kilomètres au nord d'Aït Bennhaddou. Nous y sommes déjà allés il y a 1 an 1/2 mais nous tenions cette année aussi à rendre visite à notre ami peintre Azdine Bendra surnommé "le peintre du désert".
Voici quelques vues des paysages que nous avons admirés entre Tazenakht et Aït-Benhaddou :
nous ne sommes pas trop embêtés par la circulation !!!
une petite oasis et la vie apparaît ....
Nous passons Aït-Benhaddou : nous nous y arrêterons le lendemain. Nous arrivons chez notre ami qui nous annonce que la piste qui va à Telouet vient récemment d'être goudronnée : nous reprenons donc la voiture pour admirer les superbes paysages que nous n'avions pû voir la dernière fois. La route domine une splendide vallée verdoyante :
on aperçoit des villages qui se confondent avec la montage
notre voiture semble bien petite et perdue !!!!
toutes les maisons sont bâties en terre et les briques sont fabiquées par les femmes
Nous revenons au village, émerveillés des quelques 40 kms que nous venons de parcourir. En déchargeant nos bagages, nous rencontrons quelques femmes qui rentrent chez elles :
Chez notre ami peintre, nous sommes reçus comme des princes :
une multitude de tapis jonche le sol
les nappes sont colorées et la vaisselle superbe
le couscous est délicieux
Le matin au réveil, voici la vue que nous avions :
dans chaque cour de maison, les femmes apportent aux moutons la luzerne qu'elles sont allées couper dans l'oasis
Après un bon petit-déjeûner, nous passons par Aït-Benhaddou :
Nous y déposons notre ami qui y a ouvert une petite galerie :
Aït-Benhaddou reste l'un des Ksour les meux préservés de tout le sud marocain. Le village est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1987. Une dizaine de familles y vit encore.
Nous poursuivons notre périple et nous dirigeons vers Skoura qui se situe à l'entrée de la vallée du Dadès. La vaste palmeraie est consituée d'un ensemble de douars et de constructions en pisé, dont certaines sont exceptionnelles. Les plus belles Kasbahs sont : Dar-Sidi-el-Mati et Amerdihil (la plus grande). Notre choix se porte donc sur cette dernière. Elle appartient à la famille Nassiri qui l'a bâtie au 17ème siècle et est célèbre dans tout le pays car elle figure sur le billet de 50 Dirhams. La visite en images :
Quelques outils d'époque :
la presse pour extraire l'huile des olives
l'ancêtre des plaques de cuisson (beaucoup de familles les utilisent encore)
l'ancêtre du couscoussier (la base du récipient du dessus est perforée afin de laisser passer la vapeur qui cuira la semoule)
le four à pain qui sert encore dans de très nombreuses maisons
une serrure ultra-ingénieuse présentée par notre guide
Nous reprenons la route et continuons vers Kelaà M-Gouna puis Tourbist où nous attendent Ahmed et Rachid, les propriétaires du gîte que nous avons réservé pour 2 nuits. Nous avons fait leur connaissance au printemps 2010 et les retrouvons avec grand plaisir tant leur gîte est fantastique et tant ils sont accueillants. Leur gîte se situe dans un endroit paradisiaque : il a une vue panoramique imprenable sur l'oued et les oasis car la maison, construite de leurs mains par les propriétaires, se dresse au sommet d'un promontoire désertique (on y accède par une piste d'environ 2kms).
on apercoit la piste par laquelle nous montons chez nos hôtes
la bâtisse qui abrite les chambres
une partie de la vue depuis la terrasse
vous imaginez-vous y déguster votre petit-déjeûner ?
Rachid, le plus jeune des frères, nous propose de nous accompagner toute la journée le lendemain et de nous faire découvrir ce que nous n'avions pas eu le temps de voir l'année dernière. Il nous fait donc connaître la route des 1000 Kasbahs :
Il nous fait visiter de paisibles villages bien reculés que nous n'aurions jamais découverts sans lui :
Les femmes lavent paisiblement leur linge dans l'oued ...
... quand soudain, un troupeau de moutons acompagné d'un bélier surgit de nulle part pour se désaltérer ....
C'est la panique car ils renversent les bassines de linge propre et ... le bélier n'est pas très rassurant !!!!
Nous visitons une kasbah. On y admire des plafonds peints :
Nous grimpons les étages par de sombres escaliers :
Le fils de la maison rêve mais ... à quoi ???
Sa maman nous a préparé le thé de bienvenue que Rachid nous sert en suivant la tradition :
Depuis les fenêtres, nous apercevons le village ou les tapis sèchent sur la roche au soleil :
Un habitant part au souk :
Une vache se sent bien seule dans sa cour :
Des enfants rentrent de l'école : ils font, la plupart du temps, des kilomètres à pied pour s'y rendre :
Les paysages sont sublimes :
A midi, nous nous régalons d'une succulentissime assiette berbère (en l'occurence un tajine de dinde) merveilleusement parfumée :
Nous nous dirigeons ensuite vers la vallée des "Gorges du Dadès". La route longe l'oued Dadès et traverse de splendides paysages ou les constructions en pisé prennent la teinte des roches qui les entourent :
Nous passons par la falaise de Tamlat, composée de roches érodées aux formes arrondies. On la nomme la "Vallée des Doigts de singe" :
Nous continuons et nous approchons des gorges :
Nous atteignons les gorges du Dadès :
Il est maintenant temps de rentrer. Nous regagnons notre gîte, ravis de cette merveilleuse journée orchestrée par Rachid :
c'est la maison tout en haut à gauche !!!
La belle-soeur de Rashid nous a préparé un délicieux tajine de keftas aux olives :
Le lendemain matin, nous quittons nos hôtes à regret et .... en route pour Demnate, ville rurale de l'Atlas. La ville elle-même ne présente pas d'intérêt touristique mais sa région, en revanche, réserve de bien beaux parcours. Nous mettons quelques 6 heures pour parcourir la route 307 qui passe par Tidrheste et Assermo. En effet, régulièrement, la route se transforme en piste sur laquelle on ne peut rouler bien vite (les orages l'emporte régulièrement) :
Nous rencontrons bien peu de voitures :
De curieux paysages s'offrent à nous :
D'une vallée à l'autre, les paysages changent :
Les habitants de cette région sont rares :
Un des rares véhicules que nous croisons :
Nous nous arrêtons 6 km avant Demnate au pont naturel d'Imi n'ifri qui signifie, en berbère, "entrée de la grotte". Il est un peu plus de 14h00 et nous avons faim car, tout au long de la route, nous n'avons rien trouvé pour nous restaurer. Dans cette gargotte (la seule qui existe), on nous propose un tajine de lapin :
Nous avons tellement l'estomac dans les talons que je ne pense même pas à prendre une photo du plat qui était pourtant délicieux d'autant plus que nous l'avons mangé avec les doigts et du pain, bien sûr .
Nous nous rendons ensuite à notre hôtel. Juste le temps de déposer nos bagages et nous nous dépêchons de nous rendre au village des potiers de Boughart avant que les fabriques ne ferment.
Mais ... la cuisine m'attend !!!!! Alors .... la suite à demain .....